C’est fini !  Deux journées intenses au service de l’Aïkido, 120 enfants à qui nous avons pu présenter Denis et moi la discipline qui nous est chère et de laquelle nous n’arrivons pas à nous lasser.

En effet, pendant que certains dénigrent l’Aïkido qu’ils n’ont sans doute fait qu’effleurer nous avons choisi de continuer à promouvoir un art martial aux antipodes des modes qui vantent la destruction et la violence (c’est toujours plus facile de détruire que de construire).

Aussi dès que nous avons eu l’opportunité de parler d’Aïkido à des collégiens nous avons sauté dessus (sur l’opportunité) un peu à l’aveuglette parce qu’il faut le dire qu’il n’y a pas grand-chose d’existant pour accompagner les clubs sur ce type de démarches.

Bien que nous enseignons aux enfants depuis plusieurs années, nous nous sommes posés beaucoup de questions sur la façon d’aborder ces présentations dans un cadre inhabituel pour nous.

Quoi dire et quoi faire en 1 heure 30 one shot? C’est court mais ça peut être long aussi ;-).

Alors nous avons décidé de faire simple car c’est ce qui fonctionne le mieux.

Nous avons donc commencé par une petite présentation de l’Aïkido (sa signification, ses origines, ses valeurs) sans trop s’attarder car ils étaient venus surtout pour pratiquer.

Nous avons donc enchainé rapidement sur quelques éducatifs de chutes, de déplacements avec applications de techniques à mains nues pour continuer les chutes et la création d’un déséquilibre.

Ensuite manipulation du boken au travers de quelques exercices ludiques.

On dégaine comme un samouraï face à son partenaire, prise de contact des boken en garde seigan : en garde et on se regarde.

Un pas de côté pour un des pratiquants qui présente son sabre devant son partenaire, celui-ci effectue quelques frappes sur le sabre du partenaire qui esquive l’attaque en retirant son sabre.

La partie « armes » était celle qui nous interrogeait le plus. Est-ce que c’était raisonnable pour une première approche ?

Et finalement c’est celle pour laquelle la mise en place dans le suivi des consignes s’est effectuée très rapidement aussi bien chez les garçons que chez les filles même si globalement les jeunes filles étaient le plus appliquées et concentrée (étonnant n’est-il pas ?)

Dans le bilan très positif de cet échange une chose m’a surpris.

Au début du cours j’ai posé à toutes les classes la même question «connaissez-vous la différence entre un art martial et un sport de combat ? » et «qui parmi vous pratique un art martial ou un sport de combat ? ».

S’agissant de déterminer la différence entre les deux types de disciplines j’ai bien sûr eu peu de réponses correctes mais je n’en ai pas non plus quand je pose cette question à des adultes et pourtant il y a un monde entre les deux approches.

Sur la pratique éventuelle d’un art martial ou d’un sport de combat, nous n’avons eu que 5 ou 6 réponses positives ( 1 ou 2 judokas, 1 karateka, 1 boxeur et kickboxeur ) pour 120 élèves et bien sûr très peu connaissaient ou avaient entendu parler d’Aïkido.

Il semble donc que les arts martiaux et les sports de combats ne sont pas les activités physiques vers lesquelles se tournent aujourd’hui les enfants (en tous cas dans notre secteur géographique campagnard).

Mais en réalité c’est plutôt positif car finalement dans nos campagnes nous ne sommes pas vraiment en concurrence avec d’autres disciplines martiales ou sportives qui rencontrent les mêmes difficultés à maintenir les effectifs.

Alors plutôt que de se morfondre sur la désaffection et la perte d’adhérent gardons notre moral, continuons à pratiquer, à parler d’Aïkido ,à tout le monde, sans se poser de questions il en restera toujours quelque chose dans les esprits et qui sait, un jour, quelqu’un passera la porte d’un dojo et trouvera ici ou là un club de passionnés prêts à transmettre, encore et toujours.

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